Entre 1805 et 1955 ce sont environ 2 500 personnes qui sont parties et qui, après avoir continué là-bas leur métier de colporteur et vendu les tissus fabriqués l’hiver dans la vallée ont su accompagner le développement du Mexique libéré du joug espagnol en 1820.
Après avoir ouvert des magasins de tissus à Mexico, ils ont implanté des Grands Magasins, sur le modèle parisien, puis créé des fabriques de filature, tissage et impression du coton du côté de Veracruz avant de s’investir dans la banque nationale mexicaine…
De nos jours, les descendants de ces pionniers sont plus de 20 000 là-bas alors qu’ils ne reste guère plus de 7 500 barcelonnettes dans la vallée. Mais les liens tissés entre ces deux communautés ne sont pas distendus, bien au contraire.
Aujourd’hui, la ville arbore fièrement ce passé singulier dont elle a fait une arme touristique. Mais l’authenticité demeure et les ruelles bruissent d’histoires merveilleuses « d’Américains » revenant au pays et retrouvant avec l’émotion que l’on devine le village, la maison, la chambre où naquit l’aïeul ou le grand-oncle qui l’a quitté un jour après avoir rassemblé ses économies, poussé par la faim et l’espoir d’une vie meilleure.
Il faut imaginer ce jeune homme, presque enfant encore, quittant ses parents et leurs champs pour gagner Barcelonnette et monter dans la diligence qui l’emmène jusqu’à la gare la plus proche où, pour la première fois de sa vie, il voit et prend un train qui le conduit d’abord à Paris, d’où il repart ébloui, pour rejoindre Le Havre et embarquer -après s’être procuré un dictionnaire français-espagnol- sur un navire qui le déposera, 25 jours plus tard, au Mexique…
La conservatrice du musée a, comme ça, une multitude d’histoires à raconter, plus émouvantes les unes que les autres, car c’est généralement auprès d’elle que les descendants des anciens émigrants commencent la recherche de leurs origines.
On ne quitte pas sans nostalgie cette enclave mexicaine au cœur des Alpes de Haute-Provence. Mais cette nuit le thermomètre est descendu à 2° ; alors…
Cap au Sud !
Sans omettre l’indispensable détour d’abord par Digne
puis par les Pénitents des Mées, tout décoiffés,
avec juste à côté une brocante dont nous ne sommes pas sortis bredouilles…
Mais ça, c’est encore une autre histoire !
1Chris Samedi 23 Août 2014 à 08:31
Il y a bien longtemps que je n’y suis pas allé….
2Brin de fil Samedi 23 Août 2014 à 10:12
C’est décidé ….ce sera le lieu de mes prochaines vacances !
Ton reportage est superbe et comme il va être complété oralement……
3tournicoton Samedi 23 Août 2014 à 10:31
C’était une escapade les demoiselles coiffées que j’ai fait il y a bien longtemps en 84. J’avais adoré. Merci pour le petit reportage superbe photos des pionniers. Quand je vois la finesse du travail de la décoration; du meuble au plafond. Ils étaient fort courageux.
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