En remontant le rio Miño vers Ourense, la route passe non loin de Ribadavia, capitale du Ribeiro, cette région où l’on fait l’un des vins blancs les plus célèbres de La Galice… Cette ville garde, de sa grandeur passée, un beau centre médiéval et une belle église gothique du 13° s. : Santo Domingo.
Ourense est célèbre pour ses sources thermales, les trois sources As Burgas où l’eau jaillit à 65°
et le portail du Paradis à l’intérieur de la cathédrale (extrémité ouest) qui reprend le schéma du portail de La Gloire à Compostelle dans une polychromie primitive.
Le quartier ancien, autour de la cathédrale, est agréable, notamment la praza Maior. Dommage que le cloître Saint François soit toujours en rénovation.
En arrivant à Ourense on retrouve les chemins de Compostelle puisque c’est une ville étape sur le chemin de la Plata qui part de Séville. L’auberge est juste à côté du cloître et était très fréquentée lorsque nous y sommes passés.
Nous sommes à quelques kilomètres des Gorges du Sil véritable canyon d’environ 500 mètres de profondeur ou fond duquel coulent les eaux bleues du Sil.
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Les bords du canyon, légèrement évasés, sont aménagés en étroites terrasses sur lesquelles les viticulteurs du coin cultivent à la main, sans l’aide d’aucune machine car c’est inaccessible autrement qu’à pied, un vin réputé.
Et, tout autour, des monastères et des églises qui expliquent le nom qu’on donne à cette région : la Ribeira Sacra, la rive sacrée.
Plus loin en remontant vers Ponferrada, un site incite au détour : Las Medulas.
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Le paysage ocre et rose aux formes tourmentées mangées par la végétation fait penser aux carrières d’ocre du midi de la France. Mais bien que cela soit difficile à croire, les pitons et les collines que l’on voit sont en fait les déblais de ce qui fut la plus grande mine d’or exploitée par les Romains. 100 000 esclaves y travaillaient et en ont extrait près d’un million de Kg d’or !
Le Camino Frances n’est plus bien loin que nous retrouverons à Ponferrada la bien nommée, puisqu’on y construisit naguère un pont qui enjambe le Sil pour permettre le passage des pèlerins de Compostelle. Ce pont renforcé de fer, élevé par l’évêque d’Astorga à la fin du 11° s. a été remplacé, mais il reste, au sommet de la capitale du Bierzo, un imposant château des templiers du plus bel effet.
Notre chemin à rebours nous éloigne de La Galice et nous conduit à Léon, capitale de la province qui porte son nom.
Léon, ville créée par les Romains en l’an 68 et reprise aux Maures en 912 pour devenir la capitale du royaume de Léon et des Asturies. Léon à jamais célèbre pour sa cathédrale gothique « à la française » et le Pantéon Real de San Isidoro.
Encore une « chapelle Sixtine » espagnole, mais de l’art roman cette fois ! Il faut dire que bien que tout petit – il s’agit en fait du porche de l’ancienne église – l’ensemble des chapiteaux et des peintures murales est exceptionnel. Ce serait l’une des premières manifestation de l’art roman en Castille et c’est totalement abouti. Une merveille dont on sort ébloui.
1Greenye Lundi 16 Août 2010 à 13:27
Quelles architectures !!! Et ces medulas splendide !
douce aprem !
biiiz
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